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Focus

Enquête en Alsace : Freins et motivations à la fertilisation par injection sur maïs

Lors de la recherche et de la mise au point d’une innovation, il est primordial de s’intéresser à l’attitude du public susceptible de l’adopter ou au contraire de la rejeter. C’est ainsi que, sous la conduite de l’ARAA, entre février et avril 2019, des étudiants de l’université de Haute Alsace ont questionné 24 agriculteurs alsaciens pour lesquels le maïs est une composante importante de leur exploitation. Les questions ont porté sur leur perception de la méthode CULTAN et du prototype de machine conçu par RAUCH pour la mettre en œuvre.
Il ressort de ces entretiens que 15 d’entre eux connaissaient déjà la méthode, preuve que l’animation faite autour de ce projet a déjà été efficace. La moitié des enquêtés accordent à la méthode un bénéfice de réduction de la volatilisation de l’azote et une économie d’engrais possible. Pour autant, le risque de volatilisation d’ammoniac dans l’air n’est pas à ce jour une préoccupation environnementale majeure des enquêtés, et il passe après les autres enjeux concernant la qualité de l’eau et de l’air (comme les phytosanitaires par exemple), ou encore le risque d’érosion des sols.
Au plan agronomique, un quart s’interroge sur l’efficacité d’une fertilisation appliquée un interrang sur deux. Concernant la machine proposée, ils sont nombreux à questionner le débit de chantier réel ou le temps de travail requis pour réaliser la fertilisation, surtout dans des parcellaires de petite taille. Par ailleurs, le poids du matériel porté est jugé élevé, générateur de tassement sous le passage de roue, alors que le dépôt d’azote se fait en partie dans celui-ci. Enfin, le coût de la machine est mis en balance avec l’économie d’azote potentielle.
Interrogés sur des propositions d’amélioration, ils suggèrent de nombreuses pistes comme le couplage avec une autre opération culturale pour gagner du temps sur le chantier (semis, binage, …), ou bien encore l’injection dans chaque interrang pour lever leurs doutes agronomiques.

Rémi Koller – ARAA

prototype rauch injection azote
Zunker_Jenrich 04 petit

Témoignage

Etat actuel du biocontrôle en grandes cultures en Allemagne

Dr. Mareile Zunker – spécialiste de lutte biologique au LTZ Augustenberg



Un plan d’action en 3 points a été arrêté dans le programme de réduction des produits de phytoprotection en Bade Wurtemberg. Celui-ci regroupe la promotion de la lutte biologique, le développement du désherbage mécanique digitalisé et l’utilisation renforcée de modèles de prévision entre autre contre la chrysomèle du maïs ou la pyrale du maïs.

Le domaine d'application le plus important de pratiques biologiques de protection des plantes est la lutte sélective contre les ravageurs. Ces techniques présentent une réduction du risque pour les humains et l’écosystème.

Un regard de 2014 à aujourd’hui : le nombre de demandes d'autorisation de matières actives à base de micro-organismes (y compris les virus) et de substances naturelles a heureusement considérablement augmenté. Entre-temps, environ 50 % de toutes les demandes d’autorisation dans l’UE concernant de nouvelles substances se rangent en catégorie « biopesticides ».
La lutte contre la pyrale du maïs à l’aide de trichogrammes est un succès depuis 40 ans en Bade Wurtemberg. En 2018, une surface de 34 060 ha a été protégée par des trichogrammes en BW. Le Land consacre chaque année au soutien de cette lutte biologique environ 2 Mio € (programme agro-environnemental FAKT, prime de 60 €/ha).

Encore 2 exemples de techniques de protection biologique innovantes :
  • L’utilisation de nématodes utiles pour la lutte contre la chrysomèle
Un produit basé sur l'espèce Heterorhabditis bacteriophora pourrait également être utilisé contre la chrysomèle des racines du maïs, un ravageur invasif dans la vallée rhénane.

  • La lutte biologique contre les taupins en culture de pomme de terre et maïs
ATTRACAP® est un insecticide à base de la substance active Metarhizium brunneum, un champignon entomopathogène, qui jusqu’à présent en Allemagne n’est pas autorisé de manière permanente. L'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) a délivré des autorisations d'urgence conformément à l'art. 53 du règlement (CE) no 1107/2009, pour 120 jours afin de lutter contre les vers de taupins dans les pommes de terre. ATTRACAP® est un granulé dans lequel le champignon entomopathogène M. brunneum est encapsulé. L'insecticide est basé sur le principe attract & kill, c'est-à-dire attirer les insectes nuisibles via un gradient de CO2 produit (attract) et infecter les ravageurs avec le champignon entomopathogène pour les tuer (kill).

Agenda

Innov&Moi

Le RDV de l'agriculture

11 et 12 septembre 2019 à Grussenheim

Plateforme professionnelle au champ "innovations en grandes cultures" : présentation des innovations selon 4 défis : régulariser les rendements, produire les qualités pour les débouchés, promouvoir la protection intégrée, gérer les ressources naturelles

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Les chiffres


Le 6 février 2019 AGRO Form et Innov.AR ont organisé un colloque intermédiaire sur le théme "L'agroécologie chez nous"
25 intervenants ont présenté les avancées et les premiers résultats des projets aux 90 participants

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Actualité

AGRO Form

Les réseaux de fermes AGRO Form, viticulture, grandes cultures, arboriculture et production légumière, livrent leurs premiers résultats!
Les échanges lors des rencontres sur les exploitations et l’évaluation des données de terrain ont permis d'identifier de nombreuses mesures et techniques de production innovantes.

Consultez les dépliants par type de culture ci-dessous

Nouvelle vidéo - La fertilisation CULTAN en action


Regardez notre vidéo sur le prototype d'Injection d'azote en dépôt localisé à l'oeuvre sur maïs. Test d'un outil développé avec la firme RAUCH dans le cadre du projet Innov.AR (INTERREG Rhin supérieur), pour une fertilisation selon la méthode CULTAN. Présentation de la technique, retour d'expérience d'un agriculteur et analyse des performances.
juergen maier rauch prototyp abb 1 002
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